La version de votre navigateur est obsolète. Nous vous recommandons vivement d'actualiser votre navigateur vers la dernière version.

9e Musc'art à Frontignan le 6 juin 2013

 Lien Omnigraphies.com

Tous les Musc'art sur Thau Info

 

 

Midi Libre 18 juin 2013

 

Midi Libre 16 mai 2013

 

 

 

 

 MON COUREUR

 

S’envolent les années
Comme les feuilles au vent
Dépouillant lentement
Les branches de ta vie

 

Mais la sève demeure
En ton corps vigoureux
Qui chaque jour s’élance
À l’assaut de demain

 

Dans tes membres puissants
Qui te poussent en avant
Coulent un désir de vivre
Qui sans fin m’émerveille

 

Tu es pareil à l’arbre
Aux racines puissantes
En lien avec la terre
Que tu foules sans fin

 

Comme les feuilles au vent
Dansent dans les courants
Abandonnant la branche
Qui les emprisonnaient

 

Tu dévales en courant
Les coteaux de ta vie
Libre comme le vent
Sans souci des années…

 
Retour poèmes 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Galerie d'images

 

11e Scribe d'Or 

 

 

2 mai 2013

9e Musc'art à Frontignan 6 juin 2013 

 
9e Musc'art à Frontignan
A la Casa di Luigi le 6 juin 2013

Lien 9e Musc'art
Et encore

Cette soirée Musc’art, 9ème du nom, s’annonçait un peu spéciale ce jeudi soir. Elle a tenu ses promesses. Par la qualité et l’origine des invités, plus nombreux qu’à l’habitude. D’où le risque inévitable de poser problème aux temps de prise de parole. Mais à 20h, après deux heures d’intenses échanges, l’on passait à table, celle de la Casa di Luigi, pour le dîner convivial qui a rassemblé presque tous les 35 participants à la soirée.

Comme à son habitude, Angela Mamier a salué la nombreuse assistance avant d’introduire l’invitée principale, Catherine Gaillard-Sarron, venue d’un petit village de rêve, Chamblon, près d’Yverdon, en Suisse, pour deux semaines de vacances à Frontignan, près de cette mer qu’elle ressent si profondément dans ses œuvres. Des œuvres, nombreuses et variées, poèmes, nouvelles, romans, CD… énumérées par Angela avant qu’elle ne passe aux premières questions pour l’invitée, afin de mieux cerner - avec l’aide de Claude, son mari - sa personnalité, ses goûts, son parcours, ses raisons d’écrire et ses livres, bien sûr, dont le dernier, « éMerveillement ». Artiste dans l’âme, férue de musique classique, de peinture, de lecture… aimant l’aigle–oiseau, l’amitié, « les artistes qui transmettent des émotions » et la mer, Catherine a lu quelques poèmes où l’on a retrouvé ses couleurs préférées, le bleu (mer), le vert (nature), le jaune (soleil) et le rouge (passion) et en a fait entendre quelques-uns, accompagnés de musique, extraits de son CD. Les questions du public ont essayé de faire émerger le thème du temps qui passe et une sorte de débat sur musique et poésie, vieillesse et jeunesse, a donné quelques teintes philosophiques à cette rencontre avec l’écrivaine.

C’était ensuite à trois lauréats du concours de poésie internationale « De la poésie avant toute chose », organisé par le journal en ligne Thau Info ( représenté ce jeudi soir par Jacques Carles, l’un de ses deux responsables) et…Angela Mamier, de passer sur le grill des questions de l’animatrice, avant qu’elle ne leur remette leurs diplômes. Le premier d’entre eux, Bernard Gasco, grand vainqueur du concours, était présent et bien que Parisien, venait de Bouzigues, chargé de toutes sortes de surprises, pour ceux qui ne le connaissaient pas. Verve et humour n’ont pas quitté cet artiste complet de toute la soirée où il a exprimé une forte personnalité tout en lisant des extraits de son œuvre elle aussi très diversifiée et honorée par une critique dans « le Figaro ». De gaies anecdotes n’ont pas compensé une certaine amertume propre à un artiste « honni », qui vivrait comme beaucoup d’autres poètes dans "la solitude".

Angela revenait ensuite vers Catherine Gaillard-Sarron, son invitée d’honneur, pour lui remettre son diplôme de lauréate du prix des poètes Francophones du concours « De la poésie avant toute chose », lancé par Thau-Info.

A sa suite, Jean-Louis Kerangueven, poète primé, venu de Montpellier, a lui aussi évoqué la solitude des auteurs et le vide de l’existence, tout en chantant la nature, l’eau, les pierres et les arbres de sa Bretagne natale où il retrouve un équilibre salutaire quand il cherche le devenir de l’Homme dans le silence des écrits des maîtres chinois qu’il révère.

Enfin, Sabine Normand, elle aussi venue de Montpellier, est une experte en matière d’ateliers d’écriture et a écrit de nombreux ouvrages de nouvelles, récits et poèmes, tout en publiant dans les domaines de l’architecture, du patrimoine bâti, du textile et récoltant de nombreuses distinctions littéraires. Elle aussi a lu quelques-uns de ses poèmes après avoir découvert des éléments de sa riche personnalité.

Les sujets de conversation ne manquaient donc pas autour des tables dressées en terrasse de la Casa di Luigi et à l’intérieur où invités, famille, amis et auditeurs de la soirée se sont retrouvés pour échanger et déguster les « Pasta di Luigi » qui font son succès.

 
NB: Pour rejoindre Catherine Gaillard-Sarron sur son site :
www.catherine-gaillardsarron.ch. Toute son œuvre éditée, sa personne et son merveilleux pays !

 Haut de page

La Poésie avant toute chose 25 avril 2013


Concours organisé par Thau Info,
le quotidien du pays de Thau (Hérault/France).


Prix des Poètes Francophones

 

Mon "Taiseux"
 

Le cruciberviste et la poète

 

Homm-a(n)ge

  La danse de la vie
 

Mon coureur


MON "TAISEUX"

 

Il est avare de mots
Mais pas de ses regards
Chiche de ses paroles
Mais pas de sa tendresse

Il dit avec le cœur
Et parle avec les mains
Multipliant les gestes
Sourd à tout bavardage
Traduisant par des signes
Ces mots qui ne viennent pas

Mon homme est un taiseux
Qui s’exprime en silence
Économe de mots
Mais pas de sa bonté

Plutôt que par le verbe
Qu’il laisse aux créateurs
Il prouve par ses actes
Sa dilection fervente
Par son corps et sa chair
Son désir et sa flamme

Il est avare de mots
Mais pas de ses sourires
Chiche de ses paroles
Mais pas de son amour

Il dit avec des fleurs
Ces mots qui ne viennent pas
Et ses plats culinaires
Son souci de me plaire
Formulant l’essentiel
A travers ses caresses

Mon homme est un taiseux
Qui témoigne en silence
Je l’aime avec des mots
Il m’aime silencieux

Alors je lui écris
Ces mots venus du cœur
Des mots qu’il pourra lire
Sans besoin de les dire
Je lui parle en silence
De mon amour pour lui… 

Haut de page

 

HOMM-A(N)GE

 

À peine réveillée
Et c’est toi que je vois
Des rayons de soleil
Accrochés à tes lèvres

 

Le jour balaie la nuit
Mais au fond de tes yeux
Scintillent des étoiles
Que rien ne peut éteindre

 

En guise de bonjour
Tu m’offres un jus d’orange
Et attaches à mon cou
Un collier de tendresse

 

Tu sens bon le café
La lotion after shave
Et ta bouche gourmande
Me met en appétit

 

Qui es-tu toi que j’aime
Depuis plus de trente ans
Si bon, si tendre et doux
Que c’en n’est pas humain

 

Toi qui veilles sur moi
Et me couvres d’amour
Qui fais de moi ta reine
À la vie à la mort

 

Parfois je me demande
Si tu n’es pas un ange
Ou plutôt un homme-ange
Caché parmi les hommes...

Haut de page
 

LE CRUCIVERBISTE ET LA POÈTE

 

Il met les mots en croix
Quand je les libère ;
L
es emprisonne dans des cases, les crucifie,
Quand je brise leurs chaînes.

Il les sépare par des carrés noirs,
Les entre par la ruse dans des blancs
Quand je les laisse sans retenue
Gambader devant moi.

Il les pousse à cohabiter par la force,
Les aligne et les croise en dépit du bon sens
Quand je leur cherche un sens,
Leur donne du sens.

Il les dirige à la baguette,
Je les suis à la musique,
Il leur impose une discipline,
Je les délie en moult vers ;

Il maudit les cases noires,
Je fais parler les blancs,
Il maintient ses mots en détention,
Je pousse mon troupeau de mots devant moi.

Il est cruciverbiste,
Je suis poète !

 

Haut de page

LA DANSE DE LA VIE

 

Viens, viens,
Viens mon amour
Danser avec moi
Sur la piste de la vie !

Viens, viens !
Emporte-moi dans tes bras
Et fais-moi tourner la tête
Au milieu des gens trop sages !

Va, va mon amour
Nous chercher du vin pour fêter la vie !
Va chercher la joie qui grise les cœurs,
Rapporte-nous l’espérance
Que nous avions à vingt ans !

Viens, viens mon amour,
Danser avec moi sur la piste de la vie !
Laisse-toi guider sans plus réfléchir
Laisse-toi aller au creux de mes bras,
Laisse-toi tourner la tête
Au milieu des gens trop sages
Et rions de ces regards
Qui s’étonnent de notre âge !

Viens, viens,
Viens mon amour
Danser avec moi
Avant qu’il ne soit trop tard…

 

Haut de page

 

Haut de page

11e concours littéraire du Scribe d'Or 27 avril 2013

11e concours littéraire du Scribe d'Or

& Prix littéraire de la Ville de Moudon 27 avril 2013

Scribe d'argent
Pour le recueil "La fenêtre aux alouettes"

Dans tout son... éclat !

Nouvelle extraite du recueil "La fenêtre aux alouettes" et lue le 27 avril lors des résultats à Moudon.

Carmen se mordit la lèvre et mesura soudain le gouffre qui les séparait. Carlos ne changerait jamais : il la désirait, la voulait sienne, mais il ne l’aimait pas. Cet énième éclat au restaurant, quant à sa pseudo infidélité, avait au moins le mérite de mettre en lumière ce qu’elle ne se résignait pas à admettre : elle ne l’aimait plus. Face à ce visage déformé par la jalousie, cette explosion de colère qui avait sidéré jusqu’au serveur, tout était devenu clair, limpide comme du cristal. Comment avait-elle pu être aussi aveugle ? Comment pouvait-elle avoir confondu l’amour avec cette possession maladive dont elle était l’objet ?

Confronté une fois encore à la violence injustifiable de son compagnon, et, qui plus est, le jour de leurs noces de cristal, son amour avait volé en éclats. Carmen voyait enfin son mari tel qu’il était : un homme stupidement jaloux.

Derrière elle, Carlos referma brusquement la porte de l’appartement. Elle sursauta. Si un temps ses racines espagnoles avaient nourri de leur fougue cette relation aussi tempétueuse qu’impétueuse, ce n’était plus le cas. Ce soir, la passion d’antan n’était plus qu’un amas de cendres refroidies. Pareil au puits de pétrole en feu que l’on éteint avec de la dynamite, le souffle de sa haine avait tout balayé : ne subsistaient de l’exaltation primordiale que les flammes qui zébraient son regard de jais.

Sans tenir compte des insultes et des lueurs assassines qui allumaient les yeux de son époux, Carmen se dirigea vers la chambre à coucher. Elle avait l’habitude. Carlos lui rejouait cette comédie à chaque sortie. Il buvait ensuite quelques whiskys pour se calmer et s’endormait devant la télé. Le lendemain, il était de nouveau amoureux et s’excusait. Mais cette fois, elle en avait assez. Assez de ses manipulations perverses. De son égoïsme et de sa jalousie pathologique qui, à trente-sept ans, la laissaient le ventre et le cœur vides. Elle ne voulait plus participer à ce jeu stupide. La façon dont il l’avait traitée tout à l’heure au restaurant lui avait fait l’effet d’un électrochoc. La honte lui cuisait encore les joues.

Et dire que c’était sur son insistance qu’elle s’était retrouvée dans cette horrible situation ! Elle l’entendait encore : « Ma chérie ! quinze ans de mariage, ça se célèbre ! Il faut fêter ça ! »

Il avait tout gâché, tout brisé. Ce butor égocentrique méritait une bonne leçon. Son ami Salvatore avait raison. Elle méritait mieux que ça.

Rapidement, elle jeta quelques effets dans un sac de voyage, emplit pêle-mêle sa trousse de toilette et sortit précipitamment de la chambre. Elle ne craignait pas Carlos, mais l’alcool et la jalousie étaient un cocktail qu’elle redoutait. Elle s’apprêtait à descendre l’escalier lorsqu’il surgit devant elle.

— Où tu vas comme ça ? dit-il en l’attrapant par le bras.

— Je me tire, figure-toi ! J’en ai plus qu’assez de ta foutue jalousie.

— Tu ne sortiras pas d’ici ! gronda-t-il, menaçant, en lui arrachant brutalement son sac.

— Il ferait beau voir que tu m’en empêches, fulmina Carmen en tentant de reprendre son sac.

Dans l’altercation, il lui souffla son haleine alcoolisée au visage et elle ne put réprimer une grimace de dégoût. Vexé, il la fit valdinguer contre le mur où elle perdit l’équilibre. Recroquevillée sur le sol, Carmen prit peur. En changeant les règles, elle avait perdu le contrôle du jeu et n’avait plus aucune idée des réactions de Carlos. En face d’elle, parfaitement étranger, ce dernier n’avait effectivement plus rien de l’homme qu’elle avait cru aimer. Ivre, brutal, haineux, il la regardait tel un prédateur observe sa proie.

Le cœur de Carmen se mit à cogner dans sa poitrine. Des faits divers sordides lui revinrent en mémoire. D’une voix dure et râpeuse, il cracha :

— Tu vas retrouver ton amant, hein ? Avoue !

Elle déglutit avec peine et sa voix trembla.

— Je te préviens, j’ai appelé Nath. Elle sera là dans dix minutes.

Il ricana.

— Tu pensais me baiser, mais c’est moi qui vous baiserai toutes les deux !

À cet instant, la sonnerie étouffée d’un portable retentit. Carlos se mit à fouiller fébrilement dans le sac qu’il tenait toujours à la main. Carmen en profita pour se relever et courut en direction de l’escalier. Voyant sa proie lui échapper, Carlos lâcha le sac et se lança à sa poursuite. Soudain, Carmen le sentit derrière elle, prêt à bondir. Elle se baissa in extremis. Emporté par l’élan, Carlos vola au-dessus d’elle, défonça la barrière de la mezzanine et plongea dans le vide…

Leurs deux cris se mêlèrent un instant, puis le silence se fit. Mortel. Choquée, Carmen se redressa en flageolant et s’avança prudemment au bord de la mezzanine éventrée. Deux mètres plus bas, désarticulé sur la table du salon fracassée, Carlos gisait au milieu d’une mare de sang, de whisky et de verre. En contemplant son mari inerte, Carmen repensa à la voyante qu’elle avait consultée il y avait moins d’une semaine : « Je vois de la passsssssion, une passssssion renverrrrsssssante. Et de l’éclat, beaucoup d’éclaaaaaaaats… », avait-elle susurré en transe devant sa boule de cristal. 

Effectivement, la chute de leur histoire s’avérait renversante ! Mais point n’était besoin de boule de cristal pour prévoir un tel gâchis songea Carmen en composant le 17 sur son portable. In whisky veritas ! Et Carlos, fidèle à lui-même, était tout simplement parti dans un dernier éclat… de cristal. Noces obligent…

© Catherine Gaillard-Sarron 2009

Haut de page

Contenu