![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() 59e Musc'art Frontignan 7.9.17
Affiche Musc'art - Marco Libro |
59e Musc'art à Frontignan Lien 59e Musc'art du 7 septembre 2017
Un 59e Musc'art en noir et blanc et en couleurs...
Retour à la case Côté Mer, ce jeudi 7 septembre, pour le 59è Musc’art qui, comme à son habitude, recevait deux invitées. La première, écrivaine venue de Suisse, donne à Musc’art depuis ses débuts son empreinte internationale. La seconde, artiste peintre et plasticienne, est venue de Sète avec son œuvre sous le bras et sur une clé USB parce que Musc’art s’équipe peu à peu, avec un écran et un projecteur pour gagner son indépendance matérielle. Angela Mamier s’est donc d’abord attachée, pour celles et ceux qui ne la connaissaient pas encore, à la présentation de Catherine Gaillard-Sarron, de passage à Musc’art pour la cinquième fois, fidèle adhérente qu’elle est à l’association. Résidant près d’Yverdon, elle est une auteure en vue en Suisse où elle publie et fait entendre à la radio son œuvre conséquente de romans, poèmes et nouvelles. Sa poésie est pour elle « un chemin de solitude, de silence, de connaissance de soi et de l’essentiel ». Porteuse d’une intense « gratitude pour la vie, la nature, l’amour, le sacré et la transcendance », Catherine se montre « compassionnelle et chaleureuse vis-à-vis des gens » et donc très humaine. Et cela se retrouve amplement dans son dernier ouvrage, un second roman policier (après « Allons voir si la rose »). Dans « Délit de fuite », où l’intrigue se révèle finalement secondaire, elle met en scène des personnages dont elle s’approprie le caractère et les pensées afin de sonder les noirs méandres de l’âme humaine. La lecture des extraits de son livre en a fait ressortir des images en noir et blanc typiques de l’univers des grands polars - d’où le qualificatif « d’écriture visuelle », avancé par une dame du public - avec en plus cette « touche humaine et sensible » propre au talent de l’auteure.
La poétesse a ensuite répondu à la main tendue par l’animatrice, à propos de la poésie, son pourquoi, son édition, sa vente, son rapport avec le public français. Une proposition est apparue : que les poètes fassent des efforts pour aller à la rencontre des gens. Les thèmes abordés par Catherine, comme le temps qui passe - d'où la lecture du poème-titre de son prochain volume "Intemporalité", très applaudie, comme celle des autres poèmes - et la fugacité des choses, sauf celles de la nature, « toujours là », ont toutefois de quoi convaincre les plus hésitants devant la poésie. La personnalité de Michèle-Françoise Tartier a ensuite tranché par rapport à la réserve distinguée de Catherine Gaillard-Sarron. C’est que l’artiste sétoise est passée par divers parcours de vie parfois tumultueux, lesquels ont d’ailleurs peut-être influencé ses choix artistiques. Éprise de liberté et de mouvement, M.F. Tartier s’est aussi trouvé une passion avec tout ce qui est textile. Au point que cette prédilection pour tout ce qui est fil est venue s’insérer dans ses toiles. Elle a alors cousu, collé, réparé et créé ces tranches de vie en forme de métaphores sur des toiles différemment structurées et toujours très colorées, pour être la créatrice de cet « art sauvage et pas superficiel », peut-être en réaction à des moments de vie restés dans l’ombre. S’inspirant de tout, allant jusqu’à mettre des volumes sur ses toiles, elle a développé son originale personnalité en s’octroyant tous les droits que lui permettent les tissus. Il fut un temps où la géométrie lui a donné ces lignes orthogonales qui traversent certains tableaux mais cela ne l’empêche pas actuellement de travailler sur un thème tout à fait important et peu usité, la Bible !! En commentant sur l’écran une sorte de rétrospective de toute son œuvre, M.F.Tartier a su retenir l’attention du public de ce soir-là, un peu réduit, du fait de vacances pas terminées pour tous. Après la rencontre de ces deux personnalités attachantes, Stéphanie a servi un repas méticuleusement concocté par ses soins qui est venu clôturer la soirée Musc’art de la meilleure des façons.
Pierre Mamier 11.9.17 Journaliste Thau Info
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