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Les carnets de Cathy

 

Le Chemin

"Car Car mon chemin n'a pas de début et pas de fin non plus.

Il commence là où je le souhaite, là où je "l'empreinte".

Le départ est en moi et la fin l'est aussi.

Pareil la rivière aux mythique contours qui mêle dans son lit le cœur de ses amants, mon chemin est amour et s'offre sans détour.

 

Texte paru dans l'ouvrage commun La Venoge côté coeur, Ed. Publi-Libris 2004 pour la Célébration du 50e anniversaire du poème de Gilles. Lien Ed Publi-Libris

 

Le Chemin

L E   C H E M I N

 

Le chemin de mon cœur...

Prix prose poétique - Montmélian 17.11.07

Je ne suis pas une grande voyageuse. Je ne vois pas la nécessité d’aller au bout du monde pour le découvrir. Je préfère aller au bout de moi-même. Développer mon imaginaire. Contempler ce qui m’entoure, ici et maintenant. Prendre le temps de me découvrir et de découvrir les autres.
Je suis une voyageuse de proximité. Une voyageuse immobile qui se déplace au cœur d’elle-même. C’est là que je réalise mes plus beaux voyages.

Le Chemin, mon chemin, est cet élément ordinaire qui m'inspire et me permet de développer ma pensée poétique tout en me mettant en résonance avec l'Univers. 

 
à Chamblon...
"Il a sa source en mon âme et va son petit bonhomme de chemin.
Inlassablement, il porte mes pas au devant du lac et des montagnes, du ciel et de la terre.
Par leur contemplation, il m’ouvre les yeux sur la beauté qui m’entoure et renforce ma conscience au monde.
À présent, mon chemin se fait royal.
Grâce à sa situation, il domine tout le plateau vaudois, du Jura jusqu’aux Alpes et comble mon esprit assoiffé d’infini."
 

Poèmes extraits du carnet Le Chemin

 

Extrait 1

 

Extrait 2

 

Extrait 3

  Extrait 4 
 

Extrait 5


EXTRAIT UN
 

Il n’a pas de début et pas de fin non plus.
Il est pareil au Chemin Vert ou va buissonner la Venoge.
Il apparaît puis disparaît, réel et irréel, ondoyant sous mes pas, tout entier dans mon cœur.
Il commence là où je le souhaite : là où je « l’empreinte ».
Certes, il est à tout le monde mais au fil du temps je me le suis approprié.
Je l’ai fait mien et il m’appartient... le chemin.
Comme tout chemin, le mien a deux directions mais, allez savoir pourquoi,
j’entreprends toujours mes promenades en m’engageant à droite.
Est-ce sa pente douce qui m’évite tout effort - m’invite à la paresse,
s’incline avec grâce devant le paysage et m’offre la ville sur un plateau ?
 

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 EXTRAIT 2

Mon chemin n’est pas pressé. Ce n’est pas une artère principale mais un petit vaisseau sur lequel je me laisse emporter.Ensemble nous voguons sur le canal de la tranquillité loin des foules et des routes bruyantes.Nous voyageons, sur le fluide du temps, voile au vent et en communion avec les éléments.
Oh oui, il prend son temps mon chemin.Il ondule, serpente, disparaît entre les monticules émeraudes et les buttes fleuries. Il joue à cache-cache avec les gibbosités, les tertres, les éminences et les mamelons verdoyants.
Ce n’est pas un grand chemin où l’on vole et dépouille le passant, non !C’est un sentier modeste qui fleure bon la nature,au tracé parfois indécis qui s’égare parmi les champs et se perd dans les futaies.
Une sente où s’aventure le poète et les biches ;où l’on pêche l’instant à grands coups de moulinet,où l’on collectionne les images et les paysages,où l’on récolte la rosée de la vie sur les bords du présent.

 

 

EXTRAIT 3
 

Devant moi les monts vallonnés du Mollendruz, de la Dent de Vaulion et du Suchet se profilent sur le ciel flamboyant et incarnent soudain un homme gigantesque couché sur l’horizon.
Sur la toile des cieux son corps est immobile,son ventre se dessine aussi rond que les monts, ses jambes infinies filant dans le lointain.Tout en lui est silence, indicible présence...
Son visage est tranquille, étrangement serein et d’où que je l’observe je le vois de profil. Allongé sur la terre depuis des millénaires, l’homme qui semble mort regarde vers le ciel...
Mais dans son corps de pierre et son visage de roche, les yeux de pur cristal contemplent le Mystère. Emplis d’éternité ils voient ce qui n’est plus, emplis d’éternité ils voient ce qui sera et offrent à mon regard tout ce qui est encore. Et je regarde tout ce qui est encore, je m’en emplis à ras bord, les yeux de « l’Hommontagne » traversant et habitant mon présent de son éternité.

 

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  EXTRAIT 4

 

Encore quelques contours, quelques dévers et les quatre tours du château de Champvent se dressent bientôt dans le lointain. Niché sur la colline dominante du hameau, il s’élève majestueux. Semblable à un joyau il apparaît hors du temps, serti dans un écrin de brume qui va s’éclaircissant.
A cette vision, mon chemin se fait enchantement. Il croise celui de mes songes et par une alchimie étrange, les exalte de sa puissance évocatrice et m’emporte dans la forêt de Brocéliande sur les traces de la fée Mélusine et de Merlin.
Mon chemin est un chemin buissonnier. Il ne mène nulle part si ce n’est en moi-même. Il me permet simplement de me trouver et de me relier à celui que je cherche.

 

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EXTRAIT 5
 
Demain je reprendrai le chemin. Ce petit chemin qui me fait battre la campagne et le cœur. Ce chemin à la voie royale qui mène à ma rencontre et à celle du monde.
Car mon chemin n'a pas de début et pas de fin non plus. Il commence là où je le souhaite, là où je "l'empreinte". Le départ est en moi et la fin l'est aussi. Pareil la rivière aux mythique contours qui mêle dans son lit le cœur de ses amants, mon chemin est amour et s'offre sans détour.
 

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