M O N P L U S B E A U V O Y A G E |
Découvrir la terre de l'aimé,
peut-être le plus beau des voyages...
Le lien est à la base de toute existence. La source de toute vie. Une relation harmonieuse représente à mes yeux l'élément le plus important pour vivre heureux. |
Mon plus beau voyage a été écrit en 2005, Tremblement de cœur entre 2006 et 2007. Ce recueil relate une de "ces épreuves" que la vie nous réserve et que l'amour permet de surmonter...
"Aimer est aussi une bonne chose, car l’amour est difficile. Que deux êtres humains s’aiment, c’est sans doute la chose la plus difficile qui nous incombe, c’est une limite, c’est le critère et l’épreuve ultimes, la tâche en vue de laquelle toutes les autres ne sont que préparation. C’est pourquoi les jeunes, débutants en toutes choses ne savent pas encore pratiquer l’amour: il faut qu’ils l’apprennent. De tout leur être, de toutes leurs forces concentrées dans leur cœur solitaire, inquiet, dont les battements résonnent, il faut qu’ils apprennent à aimer."
Rainer Maria Rilke (Lettres à un jeune poète)
Poèmes extraits du carnet Mon plus beau voyage
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La carte de ton visage |
Certains s’en vont au bout du monde
Voir si vraiment la terre est ronde
Et ils gravissent avec courage
Tous les sommets jusqu’aux nuages
Dans tous les sens ils la parcourent
Remontant des fleuves le cours…
Mais tu es mon plus beau voyage
Mon aventure aux cent rivages
Car dès que tu m’ouvres les bras
Le monde entier s’en vient à moi
D’autres choisissent de rêver
Dans un grenier un champ de blé
Et ils s’envolent sur leur planète
Le cœur heureux et l’âme en fête
Ils la sillonnent sans répit
Imaginant mille pays…
Mais tu es mon plus beau voyage
Mon aventure aux cent rivages
Car dès que tu m’ouvres les bras
Le monde entier s’en vient à moi
De par le monde ils s’en vont tous
Chercher ailleurs ce qu’ils ont tous
Mais sur tes traits mûris par l’âge
Du monde je vois les visages
Et sur les ailes de ton amour
Je voyage un peu tous les jours.
Poème lu à la RTS le 14.08.12
J’aime que tes mains légères me caressent sans fin
Et explorent, curieuses, mon corps dans ce matin
J’aime les sentir courir sur ma peau frémissante
Affoler tous mes sens et devenir pressantes…
J’en aime la brûlure et la folle impatience
Le désir retenu et même l’impudence
J’aime leur force fragile et leur délicatesse
Leur patience infinie empreinte de tendresse…
J’aime ton regard sur moi quand tes mains me parcourent
Et remontent le fleuve où coule ton amour
J’en aime la douceur et la tranquillité
La chaleur lumineuse et la sincérité…
J’aime tes yeux et tes mains me découvrir sans cesse
Et puis infiniment m’habiller de caresses
Car c’est entre tes mains sensuelles et langoureuses
Que je viens et deviens une femme amoureuse.
Poème lu à la RTS le 14.08.12
S’il me fallait mourir demain
Ne plus jamais prendre ta main…
S’il me fallait partir soudain,
Te laisser seul sur le chemin…
S’il me fallait t’abandonner
A un chagrin désespéré,
Ne plus vivre tes émois
Ne plus entendre ta voix
Ne plus voir briller tes doux yeux
Ne plus jamais être nous deux
Je voudrais quoi qu’il advienne
Pour ma paix et pour la tienne
Lire au fond de ton regard
Avant l’ultime départ
L’assurance que tu savais…
Que tu savais que je t’aimais.
Poème lu à la RTS le 14.08.12
Mon doigt sur ton visage anobli par le temps
Me livre de ta vie le moindre événement
Chaque ride est un fruit de ta maturité
Et scelle dans ta chair la saveur du passé
Mon doigt sur ton visage anobli par le temps
Court sur ta peau tannée de soleil et de vent
Il dévale les pentes et les creux qui l’animent
M’indiquant les chemins où tes foulées s’impriment
Il longe les contours où s’amassent les ans
Contourne le delta de ton regard ardent
Il s’attarde un instant sur ta bouche rieuse
Et pénètre sa grotte humide et chaleureuse
Mon doigt sur ton visage anobli par le temps
Découvre sur ton front le poids de tes tourments
Il glisse sur tes joues pareilles à de la soie
Et se perd sur les tempes où frémit ton émoi
Il bute sur ces traces indurées et diaphanes
Cicatrices oubliées d’expériences profanes ;
Descendant les sillons creusés par tes silences
Il remonte le temps dévoilant tes souffrances
Mon doigt sur ton visage anobli par le temps
Me livre de ta vie le moindre événement
Pareil à une carte il te révèle entier
Et trace cette histoire que tu tenais cachée.
2ème prix section poésie néo-Classique mars 2005
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