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N O U V E L L E S

 

La raison, c'est l'intelligence en exercice ; l'imagination c'est l'intelligence en érection.

Victor Hugo

Recueils de nouvelles

 
 

Définition de la nouvelle

La nouvelle est un récit court, écrit en prose. Cependant, plus que sa longueur, c'est bien davantage la concision et l'efficacité de son écriture qui la caractérisent. En règle générale, les personnages d'une nouvelle sont peu nombreux et brièvement décrits. Son action est assez simple mais construite de façon à ménager un effet de surprise au dénouement : c'est ce que l'on appelle la chute.

Comme le roman, la nouvelle est un genre littéraire qui se subdivise en sous-genres : nouvelle réaliste, fantastique, poétique, etc.

 

Il ne suffit pas de versifier, encore faut-il se diversifier!

Pourquoi j'écris des nouvelles ? 

 

J’écris des nouvelles parce que l’écriture me libère et que j’aime raconter des histoires. Parce qu’une foule de choses me font réagir et que le seul pouvoir que j’ai de faire entendre ma voix est de la prêter à des personnages qui la feront résonner à travers les fictions et les situations que je leur imagine.
Je ne peux changer le monde mais les protagonistes que j’invente, eux, peuvent agir dans celui que je leur crée. Je libère leur parole.

Écrire c’est aussi une façon de recréer la réalité et de la transcender en permettant l’évacuation des frustrations liées à l’impuissance de sa condition et des choses du monde. L’écriture de libératoire devient donc jubilatoire car elle transforme l’impuissance en puissance créatrice.

Pour moi, elle est le meilleur des antidépresseurs, un antidote à l’ennui.

Pour les idées, je puise mon inspiration dans la vie de tous les jours, les gens qui m’entourent, les faits divers et les journaux. Le quotidien est une source intarissable de matière à réflexion, une machine inépuisable qui me fournit la substance nécessaire à l’élaboration de mes histoires. Mes nouvelles et mes personnages sont fictifs mais les sentiments et les situations que je décris sont bien réels. Décrire une situation qui m’intéresse ne suffit pas cependant à rendre l’histoire intéressante, alors pour que lecteur ne s’ennuie pas j’y glisse un peu de fantastique ou une chute inattendue. 

Ce qui me passionne, c’est le côté psychologique des personnages. De mettre à jour leur part de lumière et d’ombre. Tenter de comprendre comment ils fonctionnent, ce qui les fait agir, pourquoi ils se font du mal, se détruisent, se pardonnent, rebondissent, etc. Je veux pénétrer l’intimité de leurs cœurs, de leurs âmes, décortiquer leurs sentiments et leurs émotions. J’essaie de me mettre à leur place, d’avoir un autre point de vue que le mien. Essayer de les comprendre m’aide à me comprendre moi-même et à comprendre le monde.

Écrire c’est descendre en soi et amorcer un processus complexe qui nous échappe parfois complètement. Un peu comme une pompe qu’on actionne et qui tourne à vide un moment avant que l’eau remonte. Pour les souvenirs c’est un peu pareil, on pompe, on pompe, parfois assez longtemps, et puis soudain des choses remontent, jaillissent et nous submergent. La pompe c’est l’introspection, l’observation de l’Autre, le désir de se comprendre à travers lui. Parce qu’il est nous et que nous sommes lui. C’est une alchimie étrange. En plus d’être libératrice l’écriture est salvatrice et rédemptrice : elle guérit.

Mes histoires témoignent de l’époque dans laquelle je vis. Elles ont ancrées dans la réalité. Les sujets et les situations sont ceux d’aujourd’hui et chacun peut y être confrontés. Quelle que soit sa forme une histoire puise sa force au cœur de l’expérience humaine. Tous les sujets m’intéressent. Tout m’interpelle ! On peut écrire sur tout !

J’aime explorer les genres et les diverses facettes de l’âme humaine. Être inclassable me permet de rester libre d’écrire ce que veux. Je peux ainsi aborder tous les sujets sans que les gens ne s’en étonnent. Coller une étiquette sur les gens bloque leur développement. Je veux évoluer. Je ne veux pas être enfermée dans la représentation que d’autres ont pour moi.

Je suis dans toutes mes histoires mais dans aucune en particulier...

Je ne suis qu'une femme ordinaire qui parle de gens ordinaires, consciente que c'est dans la banalité, dans le détail, l'infime et l'insignifiant que se trouvent les germes de tout changement. L'extraordinaire est à portée de main, d'esprit en tout cas... Et il suffit d’un rien pour révéler ce qui est caché, pour faire basculer une existence. 
Car au-delà des différences culturelles, de race, de couleurs, de sexe ou de condition sociale tous les humains se ressemblent. Partout leurs préoccupations et leurs problèmes sont les mêmes. C’est en ce sens qu’ils sont ordinaires. Tout comme moi. Et parler de cette banalité dont est faite l’existence de chacun, c’est explorer l’humanité en général et donc aller vers quelque chose d’universel.
Car finalement, qu'est ce que l’histoire avec un H, si ce n'est  la somme de toutes les histoires individuelles et singulières qui la composent ?

Ce que je ressens à la lecture de mes textes 

Le sentiment étrange que mes textes volent de leurs propres ailes. Que pareils à des enfants ils vivent leur vie et ne m’appartiennent plus, mais que, cependant, ils sont pour toujours liés à moi. Car ils sont nés de moi. Non de mes entrailles, mais de mon esprit.

À leur lecture, je les perçois et ressens autrement. D’auteure, je deviens auditrice de mes textes et donc plus critique. C’est une sorte de mise à l’épreuve du texte. Tous les textes ne sont pas forcément écrits pour être lus. Certains peuvent y perdre. D’autres y gagnent en profondeur, prennent du relief, sont mis en perspectives, s’enrichissent d’émotions à travers les vibrations de la voix du lecteur ou de la lectrice : indéniable valeur ajoutée au texte.

Il est aussi très particulier et parfois gênant d’entendre résonner haut et fort dans une pièce ou à plus forte raison sur les ondes, sa voix intérieure au travers d’une autre : une voix extérieure à la sienne. Cela crée parfois une sorte de distorsion difficile à vivre qui pousse l’auteur à s’interroger : ai-je bien écrit une fiction ? Ne me suis-pas trop dévoilée ? N’est-ce pas trop intime ? Ou impudique ?

N’ai-je pas trop révélé cette part secrète dont j’ai besoin pour rester moi-même ?

Écrire et un acte intérieur qui nécessite beaucoup de concentration et nous emporte en des lieux où l’on ne s’aventure pas en cinq minutes. Il faut du temps et du silence pour descendre en soi et atteindre ces no man’s land. Cette introspection n’est pas sans danger car dans la transe de l’écriture de multiples souvenirs, émotions ou événements refoulés dans l’inconscient remontent et viennent crever à la surface de la conscience de l’auteur qui les utilise comme un fil — dont la substance et la provenance exactes lui échappent le plus souvent — pour les tisser dans l’histoire en cours sur le métier. A la suite de ce processus, pressenti, mais admis par l’auteur, une certaine forme d’inquiétude peut survenir d’en avoir peut-être trop dit, d’être jugé, critiqué, rejeté.

Écrire n’est pas un acte anodin. C’est au contraire une grande responsabilité qui met l’auteur, non seulement face à lui-même, mais à toute la société à laquelle il s’adresse. Il se doit donc d’avoir du respect pour lui et pour ceux qui le liront. Et il se doit de rester cohérent et honnête dans ses histoires s’il veut être crédible, à ses yeux en tout cas.

Et c’est paradoxal, voire amusant, parce qu’en définitive, pour bien raconter ses histoires, l’auteur ne doit pas s’en raconter! 

Pour conserver une relative autonomie, je pense que l’écrivain ou le poète doivent disparaître le plus possible derrière leur travail. Ceci afin de se préserver et de rester libre de toutes influences.

 

Ce n'est pas le poète ou l'écrivain qui est important mais ce qu'il dit!

 

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