E X T R Ê M E S L I M I T E S |
ConscienceJe ne suis rien |
L'écriture est le balancier qui me permet de garder mon équilibre...
Écrire un poème c'est ressentir, transmettre et partager de l'émotion. C'est avoir conscience que nous sommes en lien avec tout ce qui est vivant.. |
À vouloir être plus, je ne peux qu’être moins !Une centaine de poèmes philosophiques, spirituels, descriptifs ou contemplatifs pour un voyage au cœur de la conscience, de l’esprit et du cœur. Une centaine de poèmes philosophiques, spirituels, descriptifs ou contemplatifs. Décembre 2007 - 133 pages |
Poèmes extraits du recueil Extrêmes limites
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Du temps pour penser |
Le bonheur |
Ils dansent, ils dansent,
Et leurs yeux amoureux
Aux éclats langoureux
Brillent, brillent, brillent !
Ils dansent, ils dansent,
Et leurs pas si légers
Dans cette nuit d'été
Au rythme du musette
Des rires et des guinguettes
Tournent, tournent, tournent !
Ils dansent, ils dansent,
Et leurs bras enlacés
Sur leurs corps épanouis
Glissent, glissent, glissent!
Ils dansent, ils dansent,
Et leurs lèvres gonflées
Sur leurs joues veloutées
Volent, volent, volent !
Ils dansent, ils rient,
Ils tournent, ils brillent,
Ils s'aiment ; IIS VIVENT !
Et leurs cœurs pleins d'amour
Et leurs yeux pleins d'éclats,
Pareils à des torrents
Pareils à des étoiles
Débordent sur la piste
Et éclairent la nuit,
Inondant de jeunesse
De vie et de passion,
Les regards et les cœurs
De tous ceux qui regardent.
C’est la machine à raison
C’est la machine aux pistons
Qui montent et qui descendent
Qui montent et qui descendent
Sans jamais s’arrêter
Sans jamais s’arrêter
C’est la machine à raison
La machine aux beaux pistons
Qui lui donnent bien huilés
Son beau rythme cadencé
Sans vraiment y penser
Sans vraiment y penser
C’est la machine à raison
C’est la machine aux pistons
La machine sans passion
La machine dérision
Qui écrase l’émotion
Sous le poids de sa pression
C’est la machine qu’a raison
La machine sans émotion
La machine aux beaux pistons
Qui vous broie sous ses pilons
La machine déraison
Qui vous tient dans sa prison
Sans jamais s’arrêter
Sans jamais s’arrêter
C’est la machine obsession
C’est la machine destruction
La machine aux illusions
La machine aux beaux pistons
Qui montent et qui descendent
Qui montent et vous descendent….
Sans jamais y penser
Sans jamais y penser.
La joie est un fruit mûr et juteux
Qui, appétissant et convoité,
Se croque avec appétit, avec jouissance,
Sans culpabilité, sans arrière-pensée,
Dégusté goulûment, partagé dans l’instant
Avec tous ceux qui nous entourent.
C’est une émotion « positive » et « correcte »,
Acceptée, reconnue, recherchée par chacun,
Partagée en tous lieux.
Euphorie ou liesse populaire, plénitude ou sérénité,
C’est une émotion simple et spontanée
Qui se consomme immédiatement,
Avec plaisir, avec bonheur, sans laisser de marques,
Consumée totalement, absorbée jusqu’au bout.
C’est pourquoi tout autour de nous,
Parce qu’elle est intégralement vécue,
Instantanément consommée
Et aisément partagée,
La joie, émotion complète et pleine,
Ne nécessite plus le besoin d’en parler
Alors que la tristesse est un bourgeon amer
Qui jamais ne deviendra fruit,
Qui ne sera pas partagé ou qu’avec parcimonie
Avec ceux que l’on aime et ceux qui nous entourent ;
Qui se consomme en silence, dans la solitude,
Comme une sentence, une pénitence.
La tristesse est indigeste, repoussante et repoussée
Et son aspect comme son odeur
En font cet austère breuvage
Qui retient chacun de boire avec vous.
La tristesse se remâche indéfiniment,
Jusqu’à la nausée,
Impossible qu’il est de ne jamais la partager,
De ne jamais l’évacuer.
C’est pourquoi tout autour de nous
La tristesse comme un marais,
Caché de tous et croupissant,
Exhale son parfum de détresse
Dans les fleurs de la poésie,
Depuis toujours avec mélancolie.
Le monde va si vite qu’il s’éloigne déjà
Nous laissant à sa suite désorientés et las
Mais pour y exister il faut le rattraper
Et pour le rattraper il faut s’y adapter
Emportés par le temps on ne prend plus le temps
On pare au plus pressé par tout sollicité
Et par tout dispersé comment trouver le temps
Quand il faut pour penser du temps à dépenser
Compressé par le temps se réduit l’horizon
Qui porteur de promesses soudain n’est qu’illusions
À vouloir tout goûter on n’a plus goût à rien
Le choix tuant l’envie on se perd corps et biens
Où est passé ce temps, ce temps où l’on pensait,
Ce temps rempli de temps où l’on osait rêver,
Posé au cœur d’un bois, Robinson évadé,
Réinventant la vie telle qu’on l’imaginait
Où est passé ce temps, ce temps qu’on se donnait
Le cœur et l’esprit libres des contraintes actuelles!
Heureux et ignorants des faits télévisuels
Le temps de ce temps là, il nous appartenait.
Il y eut le néant, puis le Verbe...
Et le monde fut créé.
Les choses furent nommées
Et elles existèrent.
Il y a la souffrance, il y a l’indicible...
Et puis la parole pour tout exprimer,
Car l’inexprimable, pour être entendu,
A besoin de mots pour pouvoir se dire
Et c’est en nommant le mal invisible
Prisonnier des limbes de notre inconscient
Qu’il peut prendre forme et se révéler,
Car ce mal profond, sans voix et sans nom,
Sous l’action des mots comme d’une magie,
Enfin naît au monde et peut exister,
Et parce qu’il existe, il peut donc mourir,
Car ne peut mourir ce qui n’est pas né,
Car ne peut mourir ce qui n’est pas dit.
Il y eut le néant, puis le Verbe...
Et le monde fut créé.
Les choses furent nommées
Et elles disparurent.
Il en va des grandes joies
Comme des grandes douleurs ;
Elles sont indicibles.
Profondément ressenties
Elles demeurent pourtant invisibles
Mais leurs vagues impétueuses
Et leurs couches successives,
Comme d’indélébiles cicatrices
Comme des sédiments intérieurs et révélateurs,
Participent à ce que nous sommes
Et marquent de leurs empreintes
Et nos esprits et nos âmes,
Révélant de manière irréversible
La trace de ce qui fut
Au travers des strates du souvenir.
Mon bonheur ne dépend pas des choses extérieures.
Il ne dépend pas du temps qu’il fait dehors,
De l’argent ou de mon travail,
De l’attitude de ceux qui m’entourent,
De mon conjoint, de ma famille ou de mes amis.
Mon bonheur ne dépend que de moi.
Il dépend de tout ce que je nourris à l’intérieur,
De tout ce que je cultive avec passion en moi.
Et toute chose extérieure qui est bonne
Vient le renforcer et le faire grandir,
Faisant mûrir en mon âme les doux fruits de la joie.
Mon bonheur ne se fait pas à mes dépens : il dépend de moi !
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