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Extrêmes limites

Poésie

 

La planète inconnue

Je suis comme une planète inconnue que personne n’a jamais vue et depuis toujours, il me semble, J’avance loin de l’ensemble.

D’où me vient cette solitude infinie qui m’étreint de sa mélancolie, m’éloigne de tout ami et me maintient dans sa nuit !

Seule de mon espèce je me sens étrangère, égarée sur la terre où j’erre et je me blesse.

 © Cath Gaillard-Sarron 2007 

 

Éditions du Madrier 2007

 

Éternité

Le temps ne passe pas,
 Il est !
 …Et je ne suis pas…
 Car entre ses mains de jais,
 Je nais et j’apparais,
 Je passe et je trépasse
 …Et puis… je disparais ;
 Le temps est encore
 Quand je ne suis plus.

© Cath Gaillard-Sarron 2007

 

 

Quête sidérale

Dans l’espace infini où s’écoule ma vie

Je cherche la lumière où se fond la matière

Je tente pas à pas de sauver du trépas

Cette âme qui m’anime et que le doute abîme.

Dans l’espace du temps où tout n’est que présent

Je cherche le chemin qui me mène à demain

Et me cogne éperdue à tout ce qui n’est plus ! 

© Cath Gaillard-Sarron 2007

 

 

 

 

E X T R Ê M E S   L I M I T E S

 

Conscience

Je ne suis rien
Mais j’ai conscience de tout,
Je ne sais rien
Mais j’ai accès à tout,
Je ne peux rien
Mais je suis complice de tout,
Comment être si peu
Quand tout vous condamne à être tant !

L'écriture est le balancier qui me permet de garder mon équilibre...

Écrire un poème c'est ressentir, transmettre et partager de l'émotion. C'est avoir conscience que nous sommes en lien avec tout ce qui est vivant..

À vouloir être plus, je ne peux qu’être moins !

Une centaine de poèmes philosophiques, spirituels, descriptifs ou contemplatifs pour un voyage au cœur de la conscience, de l’esprit et du cœur. Une centaine de poèmes philosophiques, spirituels, descriptifs ou contemplatifs.

Éditions du Madrier

Décembre 2007 - 133 pages

Poèmes extraits du recueil Extrêmes limites

 

Les danseurs

 

La machine à raison

 

Antagonisme

  Du temps pour penser
 

Le verbe et le néant

 

Il en va des grandes joies

  Le bonheur


LES DANSEURS

Ils dansent, ils dansent,

Et leurs yeux amoureux

Aux éclats langoureux

Brillent, brillent, brillent !

Ils dansent, ils dansent,

Et leurs pas si légers

Dans cette nuit d'été

Au rythme du musette

Des rires et des guinguettes

Tournent, tournent, tournent !

Ils dansent, ils dansent,

Et leurs bras enlacés

Sur leurs corps épanouis

Glissent, glissent, glissent!

Ils dansent, ils dansent,

Et leurs lèvres gonflées

Sur leurs joues veloutées

Volent, volent, volent !

Ils dansent, ils rient,

Ils tournent, ils brillent,

Ils s'aiment ; IIS VIVENT !

Et leurs cœurs pleins d'amour

Et leurs yeux pleins d'éclats,

Pareils à des torrents

Pareils à des étoiles

Débordent sur la piste

Et éclairent la nuit,

Inondant de jeunesse 

De vie et de passion,

Les regards et les cœurs

De tous ceux qui regardent.

 


 LA MACHINE À RAISON

 

C’est la machine à raison

C’est la machine aux pistons

Qui montent et qui descendent

Qui montent et qui descendent

Sans jamais s’arrêter

Sans jamais s’arrêter  

 

C’est la machine à raison

La machine aux beaux pistons

Qui lui donnent bien huilés

Son beau rythme cadencé

Sans vraiment y penser

Sans vraiment y penser

 

C’est la machine à raison

C’est la machine aux pistons

La machine sans passion

La machine dérision

Qui écrase l’émotion

Sous le poids de sa pression

 

C’est la machine qu’a raison

La machine sans émotion

La machine aux beaux pistons

Qui vous broie sous ses pilons

La machine déraison

Qui vous tient dans sa prison

 

Sans jamais s’arrêter

Sans jamais s’arrêter

 

C’est la machine obsession

C’est la machine destruction

La machine aux illusions

La machine aux beaux pistons

Qui montent et qui descendent

Qui montent et vous descendent….

 

Sans jamais y penser

Sans jamais y penser.

 

 

 
 
ANTAGONISME
 

La joie est un fruit mûr et juteux

Qui, appétissant et convoité,

Se croque avec appétit, avec jouissance,

Sans culpabilité, sans arrière-pensée,

Dégusté goulûment, partagé dans l’instant

Avec tous ceux qui nous entourent.

C’est une émotion « positive » et « correcte »,

Acceptée, reconnue, recherchée par chacun,

Partagée en tous lieux.

Euphorie ou liesse populaire, plénitude ou sérénité,

C’est une émotion simple et spontanée

Qui se consomme immédiatement,

Avec plaisir, avec bonheur, sans laisser de marques,

Consumée totalement, absorbée jusqu’au bout. 

 

C’est pourquoi tout autour de nous,

Parce qu’elle est intégralement vécue,

Instantanément consommée

Et aisément  partagée,

La joie, émotion complète et pleine,

Ne nécessite plus le besoin d’en parler

 

Alors que la tristesse est un bourgeon amer

Qui jamais ne deviendra fruit,

Qui ne sera pas partagé ou qu’avec parcimonie

Avec ceux que l’on aime et ceux qui nous entourent ;

Qui se consomme en silence, dans la solitude,

Comme une sentence, une pénitence.

La tristesse est indigeste, repoussante et repoussée

Et son aspect comme son odeur

En font cet austère breuvage

Qui retient chacun de boire avec vous.

La tristesse se remâche indéfiniment,

Jusqu’à la nausée,

Impossible qu’il est de ne jamais la partager,

De ne jamais l’évacuer.

 

C’est pourquoi tout autour de nous

La tristesse comme un marais,

Caché de tous et croupissant,

Exhale son parfum de détresse

Dans les fleurs de la poésie,

Depuis toujours avec mélancolie.




DU TEMPS POUR PENSER

Le monde va si vite qu’il s’éloigne déjà

Nous laissant à sa suite désorientés et las

Mais pour y exister il faut le rattraper

Et pour le rattraper il faut s’y adapter

 

Emportés par le temps on ne prend plus le temps

On pare au plus pressé par tout sollicité

Et par tout dispersé comment trouver le temps

Quand il faut pour penser du temps à dépenser

 

Compressé par le temps se réduit l’horizon

Qui porteur de promesses soudain n’est qu’illusions

À vouloir tout goûter on n’a plus goût à rien

Le choix tuant l’envie on se perd corps et biens 

 

Où est passé ce temps, ce temps où l’on pensait,

Ce temps rempli de temps où l’on osait rêver,

Posé au cœur d’un bois, Robinson évadé,

Réinventant la vie telle qu’on l’imaginait

 

Où est passé ce temps, ce temps qu’on se donnait

Le cœur et l’esprit libres des contraintes actuelles!

Heureux et ignorants des faits télévisuels

Le temps de ce temps là, il nous appartenait.

 

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LE VERBE ET LE NÉANT
 

Il y eut le néant, puis le Verbe...

Et le monde fut créé.

Les choses furent nommées

Et elles existèrent.

 

Il y a la souffrance, il y a l’indicible...

Et puis la parole pour tout exprimer,

Car l’inexprimable, pour être entendu,

A besoin de mots pour pouvoir se dire

Et c’est en nommant le mal invisible

Prisonnier des limbes de notre inconscient

Qu’il peut prendre forme et se révéler,

Car ce mal profond, sans voix et sans nom,

Sous l’action des mots comme d’une magie,

Enfin naît au monde et peut exister, 

Et parce qu’il existe, il peut donc mourir,

Car ne peut mourir ce qui n’est pas né,

Car ne peut mourir ce qui n’est pas dit.

 

Il y eut le néant, puis le Verbe...

Et le monde fut créé.

Les choses furent nommées

Et elles disparurent.

 

 

IL EN VA DES GRANDES JOIES...

 

Il en va des grandes joies

Comme des grandes douleurs ;

Elles sont indicibles.

Profondément ressenties

Elles demeurent pourtant invisibles 

Mais leurs vagues impétueuses

Et leurs couches successives,

Comme d’indélébiles cicatrices

Comme des sédiments intérieurs et révélateurs,

Participent à ce que nous sommes

Et marquent de leurs empreintes

Et nos esprits et nos âmes,

Révélant de manière irréversible

La trace de ce qui fut

Au travers des strates du souvenir.

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LE BONHEUR

 

Mon bonheur ne dépend pas des choses extérieures.

Il ne dépend pas du temps qu’il fait dehors,

De l’argent ou de mon travail,

De l’attitude de ceux qui m’entourent,

De mon conjoint, de ma famille ou de mes amis.

Mon bonheur ne dépend que de moi.

Il dépend de tout ce que je nourris à l’intérieur,

De tout ce que je cultive avec passion en moi.

Et toute chose extérieure qui est bonne

Vient le renforcer et le faire grandir,

Faisant mûrir en mon âme les doux fruits de la joie.

Mon bonheur ne se fait pas à mes dépens : il dépend de moi !

 

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