I N T E M P O R A L I T É |
Vernissage le 26 mai 2018 L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poète!
Sentir sur soi le poids de l’étoffe des ans Comme un manteau trop lourd à la fin de l’hiver, La sentir s’incruster lentement dans la chair Y creuser des sillons comme on laboure un champ...
Sentir en soi la vie sous l’étoffe des ans Palpiter et vibrer en dépit des années, Se donner tout entier à cette vénusté Et sous cape se rire des outrages du temps… |
Sentir, saisir la vie qui passe. Traduire l’indicible, jeter le voile des mots sur l’insaisissable pour le faire apparaître ! Dire en septante poèmes le Temps, la Beauté et l’Amour qui passent et nous dépassent... L'homme est une prison où l'âme reste libre. Victor Hugo |
Décembre 2017- 122 pages
Poèmes extraits du recueil Intemporalité
|
||||||||
La faille | Intemporalité | Contemplation | Immanence |
C’est un puits de lumière au milieu des rochers
Un gouffre naturel où danse la poussière
Un endroit hors du temps fait de mousse et de pierres
Où le vent capricieux vient parfois s’engouffrer.
C’est un lieu mystérieux où transitent les fées
Un passage secret pour une aventurière
Un espace infini dénué de frontières
Où le rêve se fond dans la réalité.
C’est un monde magique où s’éveille l’esprit
Où l’âme se connecte à celle de la vie
Où le cœur de concert vibre avec l’Absolu.
C’est l’antre où je deviens, l’antre où parfois je meurs,
La grotte où lentement mon être se transmue
La faille d’où jaillit ma lumière intérieure…
Sentir sur soi le poids de l’étoffe des ans
Comme un manteau trop lourd à la fin de l’hiver,
La sentir s’incruster lentement dans la chair
Y creuser des sillons comme on laboure un champ.
Sentir sur soi ce poids qui va s’alourdissant
Arrondissant les dos, affaissant les paupières,
Étouffant peu à peu sous ce drapé amer
L’étincelle de vie qui nous maintient vivants.
Sentir en soi la vie malgré le poids des ans
Et offrir son visage à la brise légère,
En goûter la douceur, la grâce passagère,
Et savoir que ce poids s’en va diminuant.
Sentir en soi la vie sous l’étoffe des ans
Palpiter et vibrer en dépit des années,
Se donner tout entier à cette vénusté
Et sous cape se rire des outrages du temps…
© Catherine Gaillard-Sarron 2016
En ce lieu de prédilection
Empli de grâce et d’émotion
Pareille au vent l’âme chantonne
Et dans l’espace tourbillonne
Telle une feuille dans l’éther
De la branche enfin affranchie
Elle vibre à ce grand Mystère
Qui tout anime de sa vie
À l’écoute du doux murmure
Qui traverse tout l’Univers
Elle fusionne avec l’azur
Et disparaît dans la lumière
En ce lieu de contemplation
Où les sommets touchent le ciel
Elle s’éveille à l’essentiel
Et entame son ascension.
© Catherine Gaillard-Sarron 2017
Entre le marteau et l’enclume,
Infime et brûlante étincelle,
S’échappe l’âme incandescente
Qui se consume et s’éparpille.
Fusionnant avec le divin
Aux vents puissants elle se mêle,
Intensifiant de sa lumière
Le ciel où se tournent les hommes.
© Catherine Gaillard-Sarron 2017
Sur les chemins de l’existence,
Frêles brindilles dans le courant,
Nous progressons dans la confiance
En dépit des assauts du vent
Nous avançons main dans la main
Soudés par un amour sans faille
Conscients des nombreuses batailles
Que nous livre le quotidien
Nous progressons au jour le jour
Ne nous souciant que du présent
Oublieux du compte à rebours
Qui se déroule au second plan
Frêles brindilles dans l’immanence
Nous avançons pourtant heureux
Le cœur plein de cette espérance
Qui habite les amoureux.
© Catherine Gaillard-Sarron 2016
Contenu