L A T E R R E D E L' A I M É |
« S'il n'y avait pas quelqu'un qui aime, le soleil s'éteindrait » Victor Hugo
Ce recueil est dédié à mon mari et à tous ceux qui savent que le plus beau des voyages est dans la découverte de l'être aimé...
"Quelle grande chose, être aimé! Quelle chose plus grande encore, aimer! Le cœur devient héroïque à force de passion. Il ne se compose plus de rien que de pur; il ne s'appuie plus sur rien que d'élevé et de grand. Une pensée indigne n'y peut pas plus germer qu'une ortie sur un glacier. L'âme haute et sereine, inaccessible aux passions et aux émotions vulgaires, dominant les nuées et les ombres de ce monde, les folies, les mensonges, les haines, les vanités, les misères, habite le bleu du ciel, et ne sent plus que les ébranlements profonds et souterrains de la destinée, comme le haut des montagnes sent les tremblements de terre." Victor Hugo
« L’amour immatériel est éternel, parce que l’être qui l’éprouve ne peut mourir. »
« Gardez-vous un amour pour vos jours de vieillesse.
Allumez de bonne heure un feu pour votre hiver.
"Aucun titre ne pouvait mieux traduire l'âme de ce recueil, ni en suggérer l'originale beauté. Je dirai simplement ici qu'elle est un exemple vivant du degré de perfection auquel vous avez pu aboutir par la plume après un long travail sur le style autant que sur la pensée poétique. Et en ce sens vous représentez avec votre flamme pour votre aimé et mari, le plus bel exemple qu'il soit possible de citer à ceux qui prétendent que tout a été dit dans le genre de la poésie amoureuse... J'espère que vos lecteurs ont apprécié, avec quelle musique, avec quelle force le vers traditionnel fait ressortir l'âme passionnée de vous-même. Voilà de beaux poèmes que nous offre un Poète vrai: une belle écriture, une inspiration élevée, une poésie comme j'aime en lire et de plus en plus rare malheureusement. Je me suis fait prendre presque à mon insu par une poésie à la fois intimiste et généreuse. Ce n'est que le recueil une fois terminé, que l'on prend conscience du charme dans lequel on s'est laissé emporter. Un recueil à lire et à relire, comme un viatique. Je crois que dans le poème : L’ÉLU page 20 votre secret est totalement révélé pour l'homme de votre vie. Le titre du poème à lui seul porte dans ses vers toute votre ferveur et votre amour pour votre mari, " votre oiseau d'or vers son perchoir d'étoiles ", diamant de vos années pour consteller le blanc de votre papier! |
« On aime une femme comme on découvre un monde, en y pensant toujours. » Victor Hugo
Avril 2014 - 142 pages
Poèmes extraits du recueil La terre de l'Aimé
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À tes côtés | Retombées amoureuses | La poussière du temps | Apaisement |
À tes côtés j’ai voyagé
Sans parvenir à me lasser
J’ai vu se lever le soleil
Dans tes yeux aux couleurs du ciel
J’ai vu les plus beaux paysages
Se refléter sur ton visage
Et dans tes cheveux poivre et sel
L’hiver semer ses fleurs de gel
Contre ton corps j’ai voyagé
Sans parvenir à me lasser
J’en ai épousé les contours
Infiniment refait le tour
J’ai plongé dans ses profondeurs
Jeté mon ancre dans ton cœur
Et sur la plage de ta peau
Nue, je me suis jetée à l’eau
À tes côtés j’ai voyagé
Sans parvenir à me lasser
Avec toi j’ai escaladé
Les sommets les plus convoités
J’ai touché du doigt l’empyrée
Et vu des larmes la vallée
Mais je n’ai cessé d’arpenter
De l’amour les belles contrées
Contre ton corps j’ai voyagé
Sans parvenir à me lasser
Mille pays j’ai parcouru
En naviguant sur ta peau nue
Et mille étoiles j’ai suivi
Dans l’océan de tes yeux gris
À tes côtés j’ai découvert
Tous les secrets de l’Univers.
Poème lu à la RTS le 29.11 et le 28.12.13
Cet anneau à mon doigt
Qui encercle ma vie
L’unissant à la tienne
Au-delà de l’amour
Cet anneau à mon doigt
Qui encercle mon cœur
Le reliant au tien
Depuis le premier jour
Cet anneau à mon doigt
Qui encercle mon âme
L’attachant à la tienne
Jusqu’à la fin des temps
Cet anneau symbolique
Qui protège ma vie
Et la ceint de tendresse
Cet anneau merveilleux
Aux vertus transcendantes
Qui préserve mon âme
De son cercle magique
Je veux le conserver
Jusqu’à mon dernier souffle
Et jusque dans la mort
Le garder à mon doigt
Car ce modeste anneau
Témoin de ton amour
Incarne cette alliance
Qu’un jour nous consacrâmes.
Rassurante au cœur de la nuit
Qu’elle joint les rives de nos corps
Y faisant circuler l’amour
Je t’aime…
Quand tes lèvres effleurent les miennes
A tout moment dans la journée
Qu’elles scellent sans fin le serment
Qui nous lie pour l’éternité
Je t’aime…
Quand tes yeux se posent sur moi
Brillants de ton désir ardent
Qu’ils me caressent et me désirent
Que sous leur feu je deviens femme
Je t’aime…
Quand ton corps se fond dans le mien
Que se dilate notre amour
Quand s’abolit la différence
Qu’un instant nous devenons un
Je t’aime et je m’aime…
Glissent tes mains sur mon corps nu
Qui s’abandonne à tes caresses
Sous ton massage bienfaisant
Il reprend vie et se détend
Se dilatant entre tes doigts
Qui le pétrissent et le malaxent
Ma peau s’assouplit sous tes paumes
Qui vont et viennent avec lenteur
Polissant jusqu’à mon esprit
Dans ce va-et-vient amoureux
Glissent tes mains sur mon corps nu
Qui se réveille à tes caresses
Et s’entrouvre sous tes doigts souples
A un bien-être réjouissant…
Tu seras toujours mon amour
Et la poussière du temps
Qui blanchit tes cheveux
Trouble tes cristallins
Et grippe ta souplesse
Pour moi n’y change rien.
Tu seras toujours mon amour
Et peu m’importe que tes traits
Ici se creusent et là s’affaissent
Intact dans mon souvenir
Ton visage transcende les ans.
Tu seras toujours mon amour
Le temps n’y change rien
Il renforce au contraire
Ce lien qui nous unit
Nous offrant chaque jour
Les fruits de cette union.
Tu seras toujours mon amour
Le seul qui demeure en mon cœur
Et je rends grâce au temps qui passe
De magnifier par son passage
Ce doux sentiment qu’il polit
Et adoucit notre existence.
Tu seras toujours mon amour
Et la poussière du temps
Qui blanchit nos cheveux
Grippe nos mouvements
Et trouble nos regards
Jamais ne ternira
L’amour que j’ai pour toi…
L’amour et les années ont creusé entre nous
Un lit dont l’épaisseur nous protège des coups
Un lit profond et doux où invariablement
Nous nous réconcilions comme de vieux amants
L’existence n’est pas un long fleuve tranquille
Comme l’eau elle érode et mine les idylles
Toujours en mouvement, elle peut quitter son lit,
Charriant dans ses flots les débris de nos vies
Et sans fin dans nos cœurs, elle grave son chemin
Y laissant un limon qui enrichit nos âmes
Imprimant dans nos corps que son passage entame
Les traces de ce lit où coulent nos destins
L’amour et les années ont creusé entre nous
Un lit dont l’épaisseur nous protège des coups
Un lit profond et doux où invariablement
Nous nous réconcilions comme de vieux amants
En dépit des remous et des crues torrentielles
Nous avons descendu le fleuve de l’amour
Godillant tour à tour en conjurant le ciel
Conscients que les tempêtes s’apaiseraient un jour
Tel le fleuve à la mer, l’amour va patiemment
Creusant au fil des ans le lit des vieux amants
Offrant aux êtres aimants qui ont bravé le temps
Une couche pérenne à l’abri des courants…
S’est apaisé le feu
De la passion originelle
Apaisée la violence
Des sentiments qui l’agitèrent
S’est apaisé le vent
Qui retourna jusqu’à nos âmes
Apaisées les angoisses
Qui tourmentèrent nos deux cœurs
S’est calmé le tumulte
De la passion originelle
Calmée l’exaltation
Qui enflamma nos existences
S’est calmée la souffrance
Jaillie des foudres de l’amour
Calmée l’incertitude
Qui nous tortura de ses doutes
S’est apaisé l’amour
En grandissant au fil des ans
Apaisée la passion
Sans jamais perdre de sa flamme
S’est apaisé le feu
Pour devenir ce doux foyer
Où tous deux apaisés
Sereins venons nous réchauffer…
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